Lundi dernier, au lieu d’aller me coucher après une longue journée de travail je suis allée à la cigale pour le concert Converse Avant-Poste, une initiative lancée par la marque il y a quelques années qui visent à mettre en avant de jeunes talents prometteurs.
Une semaine avant le concert j’ai rencontré Malca, un des artistes à l’affiche cette année.
Nous avons parlé de mode, de musique, de voyage pendant une petite heure et au sortir de là je n’avais qu’une hâte : être le jour J !
Nous avons par exemple parlé de son premier clip « She Gets Too High » à l’esthétique franchement originale qui mixte différentes séquences de danse Chaabi. J’ai voulu comprendre d’où lui était venue cette idée et j’ai adoré la réponse :
« La contrainte booste la création ».
Sa contrainte à lui c’était l’absence de budget, et de là il a créé non seulement un tube qui donne envie de danser sur la plage mais surtout une vidéo au côté vintage qui dénote positivement au milieu de tous les clips commerciaux qui finissent par tous ce ressembler.
Son nouveau clip « Ya Layli » s’inscrit lui aussi dans cet état d’esprit mouvement. On y voit pêle-mêle des images de Casablanca, des dessins animés de son enfance, des vidéos de rues et d’autres images totalement psychés qui donnent l’impression d’avoir été superposées sans logique mais qui forme en fait le panel de toutes les influences musicales de l’artiste, un mélange d’éléctro pop, r’n’b aux influences arabes.
Ce qu’il faut aussi savoir c’est quand plus d’avoir des idées ce mec a du talent, celui d’avoir appris la musique tout seul, d’avoir fait sa première scène à 12 ans et monté son premier groupe au lycée avec lequel il se produit devant 10 000 personnes lors d’un festival.
Ce qu’il justifie humblement de la sorte « A Casablanca il ne se passe tellement rien que tout est possible ». J’ai adoré cette phrase qui montre qu’il faut croire en ses rêves pour pouvoir les réaliser.
Par la suite, monté à Paris pour ses études Malca va enchainer toutes sortes de contrats, sa soif de jouer va même l’entrainer à faire un tribute d’Elton John à l’Olympia ! Mais désormais tout ça c’est fini, les expériences ont payés et désormais il ne fait « plus que ce qu’il aime, sans concessions ». Les contraintes c’est désormais lui qui se les imposent afin de créer un album que l’on pourra écouter en 2017.
Question style Malca reconnait que « Déjà gamin j’avais un look chelou, je voulais me différencier du look classique de mes copains. J’aime mélanger les genres ». Un conseil stylistique toujours bon à prendre pour les jours sans inspiration.
Ce style différent, limite « chelou » on le retrouve dans sa musique et comme pour son style, ça fonctionne ! En ouverture du concert il fait danser la salle grâce à son « soleil en audio ».
Il laisse ensuite la scène au groupe de Rock Be Quiet qui enflamme la salle avec une musique au beats techno, et aux accents électro tout en restant du bon rock bien rythmés comme on s’imagine en entendre dans les vieux clubs londoniens, même si le groupe est en réalité originaire de Bordeaux !
La dernière partie du concert est assuré par une fille, et pas n’importe laquelle ! Anna Kova c’est tout ce que j’aime, un mélange de voix profonde et de rap. Difficile de décrire son style qui n’entre vraiment dans aucunes cases. Du rap mais pas que, du r’n’b mais pas que, du rap mais pas que… ce qui est sûr c’est qu’il va falloir écrire son nom quelques part dans un coin de votre tête parce que vous n’êtes pas prêt de ne plus en entendre parler ! D’ailleurs je suis sure que vous avez déjà dansé sur cette chanson…
Et oui cet article ne parle pas de mode, et alors ? Il semblerait que de ne pas entrer dans les cases est la clé du succès !
Thank you Converses for having me !