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L’autre soir j’ai pris le bus.

L’anecdote pourrait être totalement insignifiante si ce n’était pas la première fois que je mettais les pieds dans un bus parisien de mon plein grè. Je vous arrête tout de suite : évidement que j’ai déjà pris le bus auparavant. Mais toujours sous la pression. De moi même je fais toujours le choix du métro, quitte à rallonger mon trajet de 20 minutes. Oui je sais c’est ridicule mais j’ai peur de prendre le bus… Pas à cause de gens ! Non ! A cause de vieux souvenirs de mon enfance, où je finissais par m’assoupir dans le bus scolaire après les cours pour me réveiller au terminus, contrainte de marcher jusqu’à chez moi mon gros cartable sur le dos. Les années ont passés mais le traumatisme est resté.

Seulement l’autre soir, j’étais invitée à l’anniversaire d’une amie. A Boulogne. De l’autre coté du periph’ donc. Loin des stations de métro. J’étais déjà sensiblement en retard – d’une bonne heure environ – quand j’ai ouvert mon téléphone pour géo localiser l’adresse. J’ai eu beau dezoomer le petit plan qui s’affichait sur mon écran je n’apercevait toujours pas l’icone caractéristique d’une station de métro.

Je fais quoi j’annule ?
Après dix minutes supplémentaires de méditation j’ai pris la décision de ma vie.
Un petit coup de métro (!) et me voilà à l’arrêt de bus. En tout cas celui qui a le même numéro que celui qui m’a été indiqué par sms par une amie bien intentionnée. Une fois à bord je souffle et m’apprête à compter les arrêts ; ceux où le bus s’arrêtera et ceux qu’il dépassera, tout cela dans un bus blindé qui traverse des quartiers dans lesquels je n’ai jamais mis les pieds.

Mais au bout d’un arrêt je me retrouve éjectée dehors par le flot des passagers. « Terminus tout le monde descend ». Hein ? Pourquoi ? La logique me dépasse mais à ce stade là de l’aventure j’ai déjà arrêté de réfléchir de toute façon.

Cinq nouvelles minutes d’attente plus tard je suis dans un nouveau bus qui a priori va me rapprocher un peu plus de mon objectif. Je croise les doigts dans la poche de ma parka pendant que j’achète un nouveau ticket.

Je prends une place vers le fond du bus, juste là où je peux garder les yeux rivés sur le panneau lumineux affichant les prochaines stations. Au bout de 10 minutes j’ai les yeux qui pleurent d’avoir fixés avec autant d’intensité les lettres rouges qui défilent. J’étais tellement bloquée que j’ai failli oublier d’appuyer sur le bouton de l’arrêt…

Quand je suis arrivée chez mon amie j’avais la sensation d’avoir couru un marathon. Elle a sorti le champagne. J’ai failli le renverser sur ma tête comme les cyclistes après une victoire ! La prochaine fois je viens à vélo !

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Crédit photos : Mademoiselle Marie

 

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