J’AI PASSE UNE JOURNEE SANS CAFE

Dans la vie j’aime le lancer des défis, histoire de ne pas m’endormir dans ma routine, de me dépasser, d’aller au bout de mes forces. Du coup un jour j’ai décidé de tester une journée sans café.

C’est un mardi matin. Quand mon réveil sonne je me sens en pleine forme. Il fait beau et j’en suis sure il fait chaud. J’ouvre grand la fenêtre et file prendre une bonne douche d’eau froide. Quand j’en sors je me prends en plein corps le courant d’air pas-si-chaud-que-ça et c’est à moitié bleue que je me traîne jusqu’à mon jean. Je suis gelée mais je suis réveillée et me ferai bien un… ah bah non en fait. Pas de café.

Je me pose dans mon fauteuil et essaie de me souvenir ce que je prenais le matin, avant. Avant le café donc. Je me souviens d’une grande tasse de lait au chocolat – et non l’inverse ! et réprime un haut le cœur. De toute façon je n’ai ni l’un ni l’autre. Je me serre un grand verre d’eau. Ce n’est pas tout à fait un petit-déjeuner mais ça fait passer la nausée.

Je regarde ma montre. Je suis furieusement en avance sur mon timing. Ne pas boire de café m’a fait économiser 15 minutes. Je tourne en rond dans mon appart incapable de savoir quoi faire de tout ce temps du coup j’attrape mes écouteurs et pars au travail.

Midi sonne et je laisse mon ordinateur en plan, ouvert sur une page pinterest ou s’intercale entre chaque photos de mode des petits mantras sur les bienfaits de la caféine. Je détourne les yeux mais la perspective d’un déjeuner qui ne se terminerait pas par un café me donne de l’urticaire. M’en fou. Puisque c’est comme ça je ne mange pas.

15h00 : je refuse de prendre une nouvelle pause. Le meilleur moyen de résister à la tentation c’est de la fuir ; je ne veux pas surestimer mes forces et je viens miraculeusement de retrouver 30 centimes dans la poche de ma veste…

17h00 : j’ai l’impression qu’il est minuit et je suis au bout de ma vie. J’ai l’énergie d’une tortue sous sédatifs et la seule chose que j’arrive à faire c’est élaborer des plans pour partir au plus tôt.

18h00 : je m’écroule sur mon fauteuil. Quand je ferme les yeux je vois des grains de café défiler sous mes yeux. C’est moi ou je suis folle ? Ah non je suis juste en train de faire un malaise : le manque de café sans aucun doute !

18h15 : je rampe jusqu’à mon lit et me glisse toute habillée sous les draps, le portable à la main, au cas ou je devrais appeler les secours pour me faire transfuser du café.

11h45 : je n’ai toujours pas trouvé le sommeil, quand je tente de me lever mon corps refuse de me porter, et quand j’essaie de dormir c’est mon lit qui se met a tanguer. Je regarde les minutes défiler en me demandant bien qui a dit que le café provoquait des insomnies tiens !