Vendredi matin. Je quitte mon appartement en tirant derrière moi une valise curieusement lourde pour quelqu’un qui ne part que 3 jours, mon sac à main sur l’épaule mon sac de pic-nic au coude et mon ordi au bout du bras. Vu comme ça j’ai plus l’air de déménager que de partir à un mariage… et pourtant !

Je pars bien à un mariage : dans le sud de la france. Dans le sud ouest. Cette région que l’on atteint qu’au bout de 5 heures de train, suivi d’une heure de bus. Autant dire un trajet pire qu’un déménagement. Surtout s’il n’y a pas de prise dans le train ; comme cela semble m’arriver à chaque fois que je prends le TGV. J’aurai du m’appeller Murphy.

Avant de partir j’ai chargé à bloc mes téléphones : le pro et le perso ainsi que celui qui n’a plus de carte sim depuis longtemps mais qui me fais office de mp3. (As-t-on d’ailleurs encore le droit d’utiliser ce terme ??) histoire d’avoir de quoi subsister jusqu’à l’arrivé. Et encore, parce qu’avec mon iphone qui s’eteint à 70% de batterie je ne suis pas à l’abris de me retrouver à plat.

Sur le chemin de la gare le tote bag contenant mon ordinateur me scie le bras. Ce truc là pèse son poids et je commence déjà à ne plus sentir mes doigts. Et quand j’imagine que la machine qui commence à avoir raison de ma circulation sanguine ne me servira peut être à rien je suis dépitée. Car oui, mon ordinateur « portable » ne fonctionne en fait que sur secteur. Pratique n’est ce pas ?

Dans le métro je tente vainement de trouver du réseau pour questionner google « Y a t’il des prises dans les trains Paris-Agen ? »en prenant le risque d’user ma précieuse batterie. Tout ça pour une réponse flou de la sncf  « Oui. Parfois. Ca depend des trains. Ca depends des jours. Ca depends des heures. » Merci pour cette précision.

Arrivée à Montparnasse je fais le plein de magasines que je range dans mon sac à coté des 3 romans et 500 feuilles de brouillon que j’ai prévu car on ne sait jamais. Je crois qu’avec toutes ces feuilles et crayon je vais pouvoir ouvrir un atelier coloriage dans le wagon.

Parce que oui, à force de tomber sur des trains old school j’ai du apprendre à m’occuper. Mon père me dirait bien de »regarder le paysage » mais le  truc c’est qu’à force je commence à le connaitre le paysage : Paris-Nimes, Paris-Marseille, Paris-Nantes, Paris-Clermont, Paris-Bordeaux, Paris-Lille… je suis incollable en ligne de train. Une compétence que j’hésite d’ailleurs à ajouter à mon CV.

Du coup je dessine, je lis, je joue à un jeu scandinave qui consiste à barrer pleins de chiffre en fonction de leur somme. Un truc évolutif qui ne s’arrête jamais et qui me donne un peu l’impression d’être une grande scientifique à la recherche de l’équation mystère. Ou alors qui me donne un air un peu psychopathe. Je ne sais pas mais à choisir je préfère la première option.

Je pensais donc à tout ça en me demandant si j’avais pris assez de feuilles de brouillon quand ils ont annoncés la voie. J’ai trainé tout mon barda en direction du quai quand je les aient aperçus par la fenetre. Les prises. Il y avait des prises. J’en ai presque fais tomber mon sac par terre. Celui avec l’ordinateur dedans.

Assise à coté de la fenêtre j’ai l’impression de toucher un bout de ciel. J’ai les jambes complètement ankylosées à cause de tous les trucs que j’ai mis à mes pieds mais je m’en fou : y’a des prises.

Ne me reste plus qu’à prier pour que le voisin d’a coté n’en ai pas besoin !

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Crédit photos : Beaauuu Paris

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