C’est enfin l’été : je prends donc de nouveau du plaisir à m’habiller. A bien m’habiller j’entends.
C’est pas ma faute à moi (L.O.L.I.T.aaaaahh !) mais l’hiver c’est vraiment pas ma saison.
Dès que les jours commencent à raccourcir j’entre dans cet état que certain appellent « la déprime saisonnière » c’est à dire que sans aucune raison je perds le goût à toutes les activités qui ne tournent pas autour de ma couette et de ma télé et je deviens une caricature verdâtre et fatiguée de moi-même. Autant vous dire que bien m’habiller n’est plus, et de loin, ma priorité.
Il faut dire que l’hiver c’est quand même la galère…
Déjà parce que je ne peux plus porter ni jupe ni robes car je ne mets jamais de collants. Ils finissent toujours par dégouliner et ça me rappelle mon enfance quand je passais mes journées avec mes gros collants en laine qui coulaient sous ma robe à smock parce que j’avais encore confondu les coutures de devant avec les coutures de derrière… Evidemment à 26 ans je sais désormais mettre des collants à l’endroit, et de toute façon les collants pour femmes n’ont pas de sens contrairement à ceux pour les enfants, sauf que si ça c’est une bonne nouvelle ce qui est moins chouette c’est qu’ils sont vachement moins épais, et qui dit moins épais, dit plus fragiles. Et les trucs fragiles et moi on a une relation compliqués : une fille en jupe c’est chic, une fille en jupe avec des collants troués… c’est tout de suite moins distingué. Donc… pas de jupe, ni de robes.
Ensuite c’est la galère parce que dans les transports il fait chaud, dans les bureaux il fait chaud… et dans la rue il fait froid. Alors il faut mettre des énormes pulls avec des tee-shirts tout fins en dessous. Et les énormes pulls ça n’entre pas dans les manteaux tout-beaux-tout-fins. Alors il faut mettre des énormes manteaux et on ne ressemble plus à rien.
Avec les chaussures c’est la même galère…
Déjà parce que j’ai bien appris que pour ne pas avoir froid il faut couvrir les extrémités : alors je mets les grosses chaussettes militaires héritées de papa, celles dont le talon m’arrive mi-mollet et qui n’entrent dans aucune de mes jolies paires de boots. Et puis vu qu’un jour sur deux il pleut et que l’autre jour sur deux il gèle il faut prévoir des chaussures tout terrain de toutes façon. Des trucs imperméabilisés avec des crampons comme les joueurs de foot et aussi des semelles antidérapantes. Des chaussures en forme de pneus neige en gros ! … qui seront parfaitement adaptées tant que je serai dans la rue, et parfaitement pas-adaptées dès que je poserai un pied dans l’open space, rapport à la température du bureau avoisinant les 40 degrés. Résultat je me retrouve là en moon-boot et tee-shirt de plage une fois que j’ai dégagé mon gros pull, mon gros manteau et ma grosse écharpe…
…. je vous le donne en mille : je ne ressemble à rien. Alors foutue pour foutue je mets des joggings, je noue mes chignons en forme de crotte, enfin de bun comme on dit, au dessus de ma tête et je me traîne d’octobre à avril la même dégaine que les jours ou je rentre de voyage avec un supplément de bagage et que je mets tous mes vêtements sur moi pour ne pas payer un supplément avec l’argent que je n’ai pas.
Et puis soudain… l’été ! Mon visage reprend sa couleur normale, mes tâches de rousseur sortent de leur hibernation et organisent leur congrès annuel sur le bout de mon nez et je recommence à m’habiller comme quelqu’un de normalement constitué*.
*ou presque
– Chemise & Other Stories || Jean H&M || Babies Minelli (similaire ICI) || Foulard World of Stein –
– Veste Zara (similaire ICI) || Sac Amazon –
– Jupe Zara || Tee-shirt Bershka –
– Robe Iro –
– Blouse La Petite Française || Jean H&M || Chaussures Zara || Sac La Redoute –