Depuis quelques mois je bosse sur un nouveau projet qui n’a rien à voir avec la mode, rien à voir avec mon boulot et rien à voir non plus à ce que mes amis auraient pu attendre de moi : j’écris un livre. Un livre d’histoire. Enfin d’histoires de l’Histoire pour être plus et moins précise en même temps.
J’ai toujours adoré l’Histoire. Autant que la mode. Peut-être plus que la mode même puisque quand j’étais petite, juste après avoir compris que les études de princesse n’existaient pas j’avais décidé que je serais archéologue. Alors mes parents m’ont emmenés visiter pleins de musées et j’ai découvert que le monde était déjà rempli de bout de poterie cassé datés de 5000 ans avant JC exposés dans des vitrines. Ça m’a dépité alors j’ai changé d’idée et j’ai décidé que je serai conservatrice. Conservatrice du château de Versailles même, et que je ferai revivre la galerie des glaces comme au temps de Louis XIV. Mais le poste a été pourvu avant que je ne passe mon brevet et la galerie refaite à neuf quand je passais mon Bac. J’ai quand même envoyé mon dossier à la Sorbonne dans le but de faire une licence d’Histoire. J’ai été prise et… j’ai atterri ailleurs…
… dans un BTS sans aucun rapport, épanouissement zéro ou j’ai débranché mon cerveau pendant deux ans. On m’avait tellement rabâché que « l’histoire c’est bouché » que j’ai changé de voie avec la seule ambition d’accumuler le plus d’expériences et de diplômes en le moins de temps possible.
Entre temps je me suis souvenue que j’aimais écrire, et que puisque je ne pouvais pas retaper des châteaux j’allais devenir journaliste, journaliste sur l’histoire de la mode. Que ce serait franchement super car cela me permettrait d’allier mes 3 passions : l’histoire, l’écriture et la mode. C’est d’ailleurs dans cet ultime but que j’ai crée mon blog. Mais encore une fois les choses se sont passés différemment. J’ai pris plaisir à écrire tout et n’importe quoi ici et on est venu me chercher pour me proposer un travail un peu différent mais qui correspondait à mes attentes.
Seulement voilà, il y a toujours eu ce « truc » qui manque. Ce besoin d’écrire plus que des statuts facebook, plus que l’histoire – franchement romancé – de ma vie par ici et le besoin de me stimuler le cerveau, d’y mettre des tas et des tas de truc et pas seulement des images Pinterest et des hashtags pertinents.
Du coup au travail j’ai commencé à faire deux choses en même temps et j’ai arrêté d’écouter de la musique pour m’écouter tous les reportages historiques de Youtube. Parfois 6 sur le même sujet dans la même journée. Et le soir quand je rentrais chez moi je claquais ma paie sur Amazon pour acheter des livres pour compléter le sujet. Et j’ai commencé à soûler mes collègues à la pause déjeuner sur tous ces trucs super que j’apprenais sur les Pharaon, Naustradamus, les templiers… alors pour me faire taire (surement) elles m’ont aimablement proposé de leur faire des exposés écrits (dans l’idée de ne pas les lire, re-surement…) mais elles les ont lu. Elles ont aimé. Elles m’ont demandé de continuer. Et l’idée à germé.
Alors pour faire les choses bien je lis. Je lis tout ce que je peux lire sur les sujets que je veux travailler. Et quand je vous en ai parlez sur instagram j’ai été surprise de vos retours supers positifs, je vous fais donc ici la petite liste de mes dernières lectures estampillées « Histoire » !
Les diables de Loudun, sorcelerie et politique sous Richelieu – Michel Carmona
En achetant ce livre je cherchais au départ à comprendre le mystère des possessions de Loudun : en 1632 les Ursulines de Loudun déclarent à plusieurs voix être possédées par le diable que leur aurait envoyé le curé du Village, Urbain Grandier. Cette histoire avait à l’époque passionnée la France entre septiques et convaincus.
Si le livre retrace parfaitement cette histoire en s’appuyant sur les archives des exorcismes et des procès (retranscrits dans le texte en vieux français) il raconte aussi la France sous Richelieu. Une façon donc de mieux comprendre les luttes de pouvoir, les guerres de religion et la politique au temps de la régence : gros pouce bleu !
Pour completer le sujet :
Autobiographie – Soeur Jeanne des Anges
Impossible de faire un retour pour le moment car il faut encore que je l’achète (et je suis à sec !!) mais il s’agit ici de l’autobiographie ( comme le titre le laisse sous-entendre) de la plus grande protagoniste de l’histoire.
Sissi, impératrice d’Autriche – Jean des Cars
De toutes les figures historiques Sissi est l’une de mes préférée. J’ai toujours été fascinée par son destin hors du commun et par la complexité de sa personnalité. Je ne compte plus le nombre de livre que j’ai lu sur le sujet, quand j’aime j’ai un certain sens de la démesure !
Pour commencer je vous conseille néanmoins de privilégier les œuvres de Jean des Cars qui sont les plus documentées (il a eu accès à des archives inédites au moment de la rédaction du livre) et les plus objectives. L’auteur se garde de tirer des conclusions ou de surinterpréter l’histoire : il est factuel, ce qui est assez rare dans les livres sur le sujet. En bref un livre que je vous conseille pour apprendre à connaître l’impératrice la plus célèbre de l’histoire mais aussi les enjeux politique Europe à la veille de la première guerre mondiale.
Je déconseille :
Sissi, les forces du destin – Hortense Dufour
En parallèle de l’oeuvre de Jean des Cars j’ai lu le livre de Hortense Dufour, et franchement.. oui mais non : je n’ai pas accroché. L’auteure romance trop, tout. Du coup des faits réels – Sissi est née avec une dent, comme Napoléon – sonnent faux car mis en parallèle avec d’autres faits purement sortis de l’imagination de l’auteure. Je n’ai rien contre les romans historiques (je suis une fan inconditionnelle de Juliette Benzoni pour vous dire) mais quand ils annoncent la couleur. J’accroche moins avec le concept de romance dans une oeuvre censé être purement historique.
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Rodolphe et les secrets de Mayerling – Jean des Cars (encore)
Parce que il n’y a pas que Sissi qui vaut le coup d’être connu chez les Hasbourg !
Ce livre raconte la tragédie de Mayerling (la mort scabreuse de l’hériter de l’empire Autrichien retrouvé mort / suicidé dans son pavillon de chasse avec sa maîtresse Mary Vestera) et raconte la vie de Rodolphe, de son enfance, malmené entre une mère absente et une multitude de prédécesseurs, à ses premiers pas en politique jusqu’à sa mort. L’auteur retrace ensuite tous les faits qui peuvent permettre d’éclairer cette double mort qui aujourd’hui encore reste un mystère (la plupart des documents sur le sujet ont été détruit par la famille il y a des dizaines années de ça !)
La bible arrachée aux sables – Werner Keller
Autre époque, autre thématique. Ce livre-ci retrace toutes les découvertes archéologiques bibliques visant à recontextualiser les lieux et les personnages du plus vieux livre de l’histoire : découvertes d’archéologues, d’historiens qui permettent de comprendre des phénomènes comme la manne (nourriture trouvée par les juifs dans le désert à leur sortie d’Égypte) ou encore du déluge de Noé (on a notamment retrouvé des traces d’une grande inondation sur le bassin mésopotamien a des dates concordantes à celles du récit). Un récit qui permet par ailleurs de découvrir la vie des civilisations en orient de -5000 av. JC jusqu’à la destruction de Jérusalem en 70.
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Sur ma wishlist (si vous voulez me faire un cadeau, je-dis-ça-je-dis-rien) :
Marseille, ville morte : la peste de 1720 – Charles Carrière
L’un de mes sujets du moment : l’histoire de la grande peste qui a ravagé la Provence pendant la régence de Philippe d’Orléans.
Stéphanie, princesse héritière dans l’ombre de Mayerling – Irmgard Schiel
L’histoire de la femme de l’archiduc Rodolphe, la méconnue de l’histoire de l’histoire de Mayerling, celle dont l’histoire ne parle pas ( mais qui m’interesse quand même !)
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Crédit photo : Albane de Marnhac